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L’évolution graphique de vos enfants

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Du premier gribouillis à la scène champêtre complexe, vos enfants passent par de nombreux stades. Décryptage.

Les principales étapes

À l’image de l’apprentissage de la marche, celui du dessin varie d’un enfant à l’autre.

  • Avant 2 ans : les gribouillis naissent avec la motricité. L’enfant est fasciné par l’activité, la possibilité de laisser une trace permanente. Son entourage s’intéresse à sa production, réagit… Une relation supplémentaire s’établit entre eux, à travers ces premiers « dessins ».
  • À partir de 2 ans : l’œil guide le tracé, l’enfant manie mieux le crayon. Il reproduit ses premières formes (ronds, traits) et leur donne une signification. Ses œuvres traduisent sa perception de la réalité.
  • 3 à 5 ans : la scolarisation l’aide à franchir de nombreuses étapes. Il maîtrise diverses formes, découvre la verticalité. Il s’initie aux compositions, avec plusieurs sujets (personnages, maison, soleil…), parfois inscrites dans un environnement sommaire : ciel, herbe… Les couleurs gagnent en réalisme. Les sujets sont traités de face, les proportions ne sont pas acquises : il dessine en gros ce qui est important à ses yeux.
  • 6 à 8 ans : il enrichit son répertoire de formes et se lance dans le dessin thématique. Les proportions sont plus exactes, mais la logique spatiale n’est guère respectée : les animaux peuvent être vus de profil et les personnages de face ! La relation entre les sujets se précise, les détails se multiplient.
  • À partir de 9 ans : le sujet bénéficie d’un environnement structuré, avec ligne d’horizon, sol et ciel faisant partie intégrante du dessin. Les plans s’organisent, la taille des sujets tient compte de leur éloignement. L’enfant travaille les profils, les perspectives et commence à représenter les objets sous divers angles.

Astuce : Repérer un futur artiste !

On situe vers 8 ans l’âge où les enfants présentant des dispositions pour le graphisme produisent des dessins plus détaillés et plus imaginatifs. Ils privilégient ce mode d’expression et progressent rapidement. À partir de 12 ans, ils continuent de se perfectionner, alors que leurs camarades délaissent le crayon, faute, notamment, de résultats gratifiants.

Le bonhomme : témoin de l’évolution

  • 2 à 3 ans : le célèbre bonhomme têtard se compose d’un unique rond, éventuellement orné d’yeux, d’un nez et d’une bouche. 2 à 4 bâtons figurent les membres.
  • Vers 4 à 5 ans : avec une tête ronde et un tronc ovale, le personnage, pourvu de quatre membres bâtons, est reconnaissable. Les détails apparaissent : doigts (en nombre variable), pieds, cheveux ou nombril.
  • 5 à 7 ans : les vêtements, la longueur des cheveux différencient garçons et filles. La bouche traduit l’expression (sourire, tristesse).
  • A partir de 8 ou 9 ans : les membres, articulés, gagnent en volume. Les oreilles apparaissent, les yeux, munis de cils et de pupilles, se perfectionnent. L’enfant commence à traiter les personnages vus de côté. Ces premiers profils peuvent, pendant un temps, comporter des éléments surnuméraires, par exemple les deux yeux, avant de gagner progressivement en réalisme. À ce stade, l’enfant possède toutes les bases… le reste n’est qu’affaire d’observation et de travail.

Astuce : Du graphisme à l’écriture

À l’école maternelle, l’apprentissage de l’écrit s’appuie sur celui du graphisme. C’est, par exemple, en dessinant des ponts et des vagues que l’enfant découvre l’écriture cursive des « m » et des « n ». Les différents stades d’apprentissage sont concomitants : il trace ses initiales à l’âge du bonhomme têtard, écrit son prénom en lettres bâtons quand ses personnages possèdent une tête et un corps, etc.