Une importante capacité d’absorption de l’eau, une belle teinte blanche, une texture au grain plus ou moins fin… telles sont les principales qualités du papier à aquarelle. Mais savez-vous comment elles sont obtenues ? Décryptage.
Une importante capacité d’absorption de l’eau, une belle teinte blanche, une texture au grain plus ou moins fin… telles sont les principales qualités du papier à aquarelle. Mais savez-vous comment elles sont obtenues ? Décryptage.
Le papier aquarelle est fabriqué à partir de fibres naturelles, principalement de coton. On utilise les jeunes fleurs de coton (ou linter) en raison de la finesse et de la longueur de leurs fibres. Ces caractéristiques confèrent au papier :
- sa résistance mécanique (aux déchirures, aux éclatements, etc.)
- son fort pouvoir d’absorption
- sa texture si agréable au toucher
Dernier avantage du coton : il est d’un blanc immaculé ! La blancheur du papier est naturelle, obtenue sans azurants optiques. Quel avantage ? Vos œuvres ne jauniront pas, resteront fraîches, même des années après leur réalisation (alors que le pouvoir anti jaunissement des azurants optiques diminue avec le temps…) ! Idéal pour les sujets traités en réserves.
La machine à forme ronde peut faire penser à une machine à remonter le temps ! D’abord parce qu’elle garantit une qualité proche de celle des papiers produits à la main, le procédé de fabrication originel. Ensuite, sa structure est tout simplement surprenante : de longues courroies entraînent un énorme cylindre (la fameuse forme ronde). C’est sur ce dernier que les feuilles sont formées, octroyant au papier aquarelle :
- homogénéité (grâce au parfait enchevêtrement des fibres)
- résistance à l’eau
- stabilité lors de la mise en couleurs
- élasticité (la feuille se détend uniformément lorsque vous la mouillez ; elle revient à son état d’origine en séchant).
- un grain particulier et unique.
C’est au moment du séchage que le papier aquarelle se dote de son grain si particulier. Un morceau de feutre, tendu par des rouleaux, passe sur le papier pour en absorber une grande partie de l’humidité. Pressé contre le feutre, le papier en conserve les reliefs.
Mêlées à la pulpe au cours de la fabrication ou déposées à la surface de la feuille, les substances de collage (amidon ou gélatine) sont incorporées à la pâte à papier. L’objectif : limiter la capacité d’absorption du papier et garantir la bonne tenue des fibres, pour un rendu optimal même après des corrections répétées.