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Les couleurs aquarelle et la dilution de l’eau

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L’eau est indissociable de l’aquarelle : c’est elle qui donne aux pigments leur légèreté et leur luminosité. Maîtriser la dilution de l’eau et ses effets sur les couleurs est l’une des principales difficultés.

1. Les valeurs de couleurs : une affaire d’intensité

La valeur est le degré d’intensité lumineuse d’une couleur. À l’aquarelle, il vous suffit d’ajouter de l’eau pour faire varier une nuance du sombre au clair. Plus vous diluez la couleur, plus elle devient transparente, laissant apparaître le blanc du papier qui l’« éclaire ».

Fabriquer son nuancier

En créant votre propre nuancier, vous pourrez vérifier la teinte réelle de la peinture selon son degré de dilution.

- Prenez une petite quantité de peinture avec votre pinceau et étalez-la sur la palette.

- Ajoutez un peu d’eau sur votre palette puis tracez un carré de couleur sur une feuille de papier.

- Peignez ainsi plusieurs carrés de couleurs en ajoutant à chaque fois un peu plus d’eau à votre palette. Vous obtenez un nuancier allant de la teinte la plus sombre à la plus claire.

- Faites de même pour chaque couleur de votre palette.

2. La superposition des couleurs : un jeu de transparence

Du fait de la transparence des couleurs, il est impossible de recouvrir une teinte par une autre. En superposant les couleurs, vous obtiendrez systématiquement un mélange nouveau. Trois conseils :

- Ajoutez la couleur la plus foncée à la plus claire, vous économiserez de la peinture : il faut beaucoup plus de peinture claire pour modifier une couleur foncée !

- Appliquez rapidement la seconde couleur sur la première. Ne repassez pas par-dessus.

- Sachez que superposer une troisième couleur, même plus claire, sur le mélange obtenu ne fera que l’assombrir.

Le bon geste

Pensez à incliner légèrement votre feuille lorsque vous travaillez. Vous éviterez ainsi que la peinture se répartisse de façon irrégulière sur la feuille ou qu’elle crée des tâches suite à l’accumulation de liquide.

3. Le blanc et ses réserves

À l’aquarelle, le blanc n’existe pas ! C’est le papier blanc, généralement utilisé comme support, qui remplace la couleur blanche utilisée dans d’autres techniques. Pour peindre en blanc, il suffit de s’abstenir de peindre les surfaces concernées : c’est ce que l’on appelle les réserves.

Deux outils peuvent vous aider :

- La gomme à masquer : très efficace pour isoler efficacement une forme, ce liquide s’applique au pinceau et forme une mince pellicule protectrice, facilement détachable par frottement une fois sèche.

- Le blanc de Chine : peinture blanche opaque, elle s’utilise lorsque la technique de la réserve s’avère délicate (ex : paysage de neige, champ de pâquerettes, scintillement du soleil sur l’eau).