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Les Notions de base du Pastel

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Ses couleurs éclatantes ont fait sa renommée. Tendre et doux ou, à l’inverse, dense et doté d’un fort caractère, le pastel se prête à toutes les compositions. Tout dépend du dosage des teintes et des techniques employées.

1. Dessin ou peinture ?

Sec ou dilué, brut ou nuancé à l’infini grâce à l’estompage, l’art du pastel est souvent considéré comme une technique de dessin, voire de peinture. C’est particulièrement vrai pour le pastel à l’huile, dont le rendu approche celui de la peinture.

  • À l’inverse, les crayons et les pastels secs carrés (nommés également pastels secs « durs ») se prêtent aux tracés graphiques et à la réalisation d’œuvres dessinées.
  • Très riche en pigments, le pastel sec tendre expose ses couleurs éclatantes à la fois à grands traits et en larges aplats.

2. Superposition des couleurs

Le pastel s’exprime par superpositions de couches. Les mélanges de couleurs ne sont jamais préparés à l’avance et se travaillent à la surface, sur le papier. La teinte de celui-ci est donc fondamentale. Elle se mêle visuellement à la première couleur appliquée pour générer une nuance intermédiaire avec d’autant plus de force que le papier présente un grain épais : le pastel se dépose en effet prioritairement sur les reliefs.

 

Deux méthodes pour mélanger vos couleurs :

  • Physiquement, en mêlant les pigments.
  • Optiquement, en posant une couleur sur une autre sans estomper. Enregistrant la juxtaposition de teintes différentes, l’œil restitue la nuance intermédiaire.

3. Sec ou dilué ?

Les pastels secs sont solubles dans l’eau. Réduits en poudre et additionnés d’eau, ils peuvent être appliqués au pinceau, en lavis.

Vous pouvez aussi adoucir un tracé, renforcer ou homogénéiser un détail en le retravaillant au pinceau humide.

4. Les empâtements

Multiplier les couches épaisses de pastel sec est hasardeux, car le papier sature facilement et risque de refuser tout nouvel ajout de matière.

À l’inverse, de par sa nature grasse, le pastel à l’huile s’emploie fréquemment en empâtements, sans risque de saturation.

5. Quel tracé pour quels effets ?

Les pastels secs (tendres ou carrés)

Ils s’utilisent de trois manières :

- Le côté du bâtonnet (A), frotté par gestes horizontaux, pour étendre des aplats et couvrir rapidement de larges zones : préférez un morceau d’un à deux centimètres à un bâtonnet entier, difficile à appliquer uniformément.

- La pointe (B) ou l’arête (C), pour dessiner avec précision.

- L’extrémité plate (D) (positionnez le bâtonnet verticalement, perpendiculairement au papier), pour obtenir des tracés épais et très doux.

 

À retenir : la force du trait varie selon la pression que vous exercez sur le bâtonnet et le grain du papier. Souple et régulier sur une surface lisse, il sera haché et heurté sur un support rugueux.

Les pastels à l’huile

Ils peuvent s’utiliser de deux manières :

- Comme des crayons : vous étendez ou fondez ensuite vos tracés avec le doigt ou un pinceau imbibé de white spirit.

- Comme de la peinture : vous prélevez la couleur sur l’extrémité du bâtonnet à l’aide d’un pinceau humidifié (au white spirit), et l’appliquez sur le support.

Le bon geste : La diagonale du pastelliste

À moins de rechercher un effet spécifique, il est préférable de manier vos bâtonnets en diagonale : même si vous posez des aplats ou que vos tracés sont destinés à être estompés, essayez de toujours travailler en oblique et de haut en bas.