Aller au contenu principal

Choisir son papier aquarelle

Notez cet article
Average: 4.2 (10 votes)

Grammage, épaisseur, grain… Le choix du papier, une question de feeling ? Pas vraiment. Tout dépend de la quantité d’eau que vous utilisez : pour un rendu idéal, il ne doit ni gondoler, ni entrainer les couleurs. Quelques conseils !

1. Le grammage : une question de poids

Le papier aquarelle est répertorié en fonction du nombre de grammes par mètre carré, compris en général entre 190 et 800 g. À savoir : plus le grammage est élevé, plus le papier résiste à la peinture et à l’eau.

- Moins de 300 g/m² : plus économique, le papier a le défaut de gondoler plus rapidement. Il est donc indispensable de le tendre, avant de travailler, en le fixant à un support.

Pour qui ? Pour les débutants ou pour ceux qui maîtrisent parfaitement le degré d’humidité de la peinture.

- 300 g/m² : le grammage idéal pour la plupart des aquarelles, ni trop fin ni trop épais.

Pour qui ? Pour tous, car c’est un bon compromis, et en particulier pour les débutants.

- Plus de 300 g/m² : plus lourd et plus épais, le papier conserve davantage l’humidité. La peinture y sèche plus lentement : attendez d’être plus à l’aise avec les techniques humides avant de l’utiliser.

Pour qui ? Pour ceux qui aiment prendre leur temps et/ou travailler dans le détail.

 

Mémo : Grammage ou épaisseur ?

Difficile de faire la différence entre ces deux notions… Attention ! Le grammage n'équivaut pas à l'épaisseur du papier, de même que l'épaisseur n'est pas liée au poids du papier.

Grammage : le poids du papier au mètre carré.

Épaisseur : celle d'une feuille, mesurée en microns.

2 .Le grain du papier : selon vos affinités

Le choix du grain dépend totalement de vos envies, de votre sujet et de la façon dont vous le traiterez. En bref, c’est à chacun son grain selon ses besoins !

Le grain satiné : il offre une surface très lisse, qui convient parfaitement aux traits fins et au traitement des détails.

Le grain fin : c’est la texture la plus fréquemment utilisée. Sa surface, ni trop lisse ni trop marquée, légèrement plus rugueuse que le grain satiné, est simple d’utilisation et s’adapte à (presque) toutes les situations​

Le gros grain ou grain torchon : avec sa texture plus marquée qui tend à gommer les détails, il réclame une certaine maîtrise technique. Peu adapté aux sujets riches en détails, il convient parfaitement en revanche aux effets de couleurs ou de relief.

En pratique : testez les papiers !

Pour découvrir les caractéristiques des papiers, rien de tel qu’un petit test. Chargez un pinceau sec de peinture et appliquez-le :
- Sur du papier à grain satiné à la tache de couleur est uniforme.
- Sur du papier à grain fin à la peinture se fragmente légèrement, les bords sont irréguliers.
- Sur du papier à gros grain à la peinture ne recouvre pas les creux du papier, créant un rendu très fragmenté. 

3. Zoom sur : Bloc ou feuilles volantes ?

- Le bloc collé quatre côtés : grâce à ses feuilles collées les unes aux autres, il permet au papier de rester parfaitement tendu durant le travail. Un plus évident pour les débutants !

- Les feuilles volantes : tendues au préalable sur un carton, une planche ou un châssis, au moyen d’adhésif ou de punaises, elles sont incontournables pour les grands formats.