1) Les fibres sont mélangées avec de l’eau dans un pulpeur.
2) Le mélange fibreux est raffiné, c'est-à-dire qu’il subit un traitement mécanique des fibres qui vise à améliorer leurs caractéristiques mécaniques et leur affinité entre elles.
3) Tout est maintenant centré sur l’extraction de l’eau. Le mélange, ou pâte, est déversé sur une toile horizontale sans fin appelée « table de formation ». Les fibres s’entrecroisent sur la toile et forment la feuille, après égouttage de l’eau. La toile de la table de formation permet à l’eau de s’égoutter.
La feuille est formée !
4) L’eau est enlevée progressivement par gravité, puis par des organes d’aspiration sous la toile. C’est également à ce stade que certaines feuilles sont marquées grâce à un rouleau « égoutteur » portant un motif en relief qui va laisser sa marque en creux dans la feuille : soit des vergeures (papier vergé), soit des filigranes (motif visible dans l’épaisseur du papier, en particulier lorsqu’on le regarde au travers de la lumière).
A ce stade, le papier est encore très humide.
5) La feuille a perdu alors assez d’eau pour que l’on puisse la déposer sur un feutre en laine ou en synthétique, qui donnera son grain au papier. Le papier passe ensuite dans des presses constituées de cylindres chauffés à la vapeur (la sécherie) où il perdra encore de l’eau.
6) Afin d’améliorer la surface du papier, une couche de gélatine est déposé à la surface du papier par une machine appelée « size-press ». Cette couche confère au papier ses qualités de surface définitives.
7) Le papier passe de nouveau dans une sècherie, afin d’éliminer à nouveau de l’eau, au contact de cylindres chauffées à la vapeur.
8) En fin de fabrication, le papier est enroulé sur une bobine appelée « bobine mère ». Suivant les qualités du papier et son grammage, son grammage et les caractéristiques de la machine à papier, cette bobine peut peser de quelques centaines de kg à quelques dizaines de tonnes !
Au début de la fabrication, lorsque le mélange de fibres et d’eau arrive sur la table de formation, le papier en devenir est alors composé environ de 95% d’eau. A la fin, il ne reste plus que 5% d’eau environ !