Qu’est-ce qui distingue le manga des BD européennes ou des comics américains ? Ont-ils des points communs ? Tour d’horizon des principales caractéristiques à connaître avant de se lancer.
Qu’est-ce qui distingue le manga des BD européennes ou des comics américains ? Ont-ils des points communs ? Tour d’horizon des principales caractéristiques à connaître avant de se lancer.
Tous les thèmes peuvent être abordés dans le manga. Comédie, romance, récit d’aventure, polar, récit historique ou chevaleresque… Tout dépend de l’histoire que vous souhaitez mettre sur le papier ! Mais, selon le thème ou le graphisme, on distingue traditionnellement plusieurs genres :
Le kodomo est un manga pour les enfants : les personnages sont mignons et attachants (ils sont appelés kawaii) et véhiculent une morale que pourront s’approprier les plus petits.
Le shônen s’adresse aux adolescents et aborde des thèmes récurrents comme le sport, l’aventure, l’amitié… et les filles ! Le graphisme est plus soigné que dans les kodomos.
Le shôjo est le pendant féminin du shônen. Les adolescentes se passionnent pour les histoires romantiques de leurs héroïnes préférées. Ce genre fait la part belle aux sentiments et à la psychologie des personnages.
Le seinen est destiné aux jeunes adultes (plutôt des hommes) : les intrigues sont plus complexes, tout comme les personnages. Le graphisme est aussi beaucoup plus soigné : tout est dans l’art de parfaire les moindres détails.
… et encore bien d’autres !
Généralement, les mangas sont en noir et blanc.
La raison est moins esthétique qu’économique !
La plupart du temps, ils sont publiés dans des revues peu coûteuses, imprimées en noir et blanc, sur du papier recyclé.
Les mangakas sont aussi soumis à un rythme de production particulièrement élevé : ne pas avoir à colorer les planches est un gain de temps.
Crayon, feutre ou plume... Le noir et blanc vous permet de varier les techniques de dessin. Commencez par le crayon à mine graphite ou le feutre fin noir ; en vous perfectionnant, passez à l’usage de la plume et de l’encre noire. Et puis rien ne vous empêche d’y introduire de la couleur !
C’est Osamu Tezuka, l’un des plus grands mangakas, qui a bouleversé la pagination classique en introduisant le découpage des planches façon production hollywoodienne. Comme dans les films, il utilise des variations de cadrage, joue avec les gros plans et les contre-plongées, s’appuie sur les effets de perspective.
Le ralenti Tezuka : divisez une case en une succession de plusieurs cases. Reproduisez le dessin dans chacune en ne changeant qu’un simple détail.
Lors du découpage, pensez à alterner les plans ! Imaginez-vous en train de filmer vos personnages et optez pour le cadrage le plus efficace pour chaque action. Vous donnerez plus de dynamisme à votre récit.
Les grands yeux si caractéristiques de nombreux personnages de manga sont aussi un apport de Osamu Tezuka.
Séduit par les grands yeux de Blanche-Neige dans l’adaptation de Walt Disney, il en fait sa marque de fabrique… très rapidement imitée.
La raison : des yeux démesurés permettent d’exprimer les émotions des personnages.
Déformez à outrance le physique de vos personnages soumis à une vive émotion, exagérez !
Un classique du manga : des lignes parallèles sont tracées dans une direction bien précise pour accentuer l'impression de vitesse d'un personnage ou d'un véhicule.
Dessinez des lignes convergeant vers un point central, le visage de votre héros par exemple, pour donner une impression de zoom.
Cri, bruit de moteur, exclamation, explosions dans tous les sens… Tous les bruits sont représentables au manga.
Pour pallier l’absence de son, abusez des onomatopées en arrière-plan !