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Gouache : Les notions de base

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La gouache se prête à toutes les audaces, autorise tous les rendus. C’est aussi la technique la plus facile à maîtriser… à condition de bien en comprendre l’esprit !

1. Jouer sur l’opacité

La gouache est composée de pigments colorés, d’un liant (souvent de la gomme arabique) et d’eau. Elle donne un fini mat et velouté, aux teintes puissantes.

Du fait de son opacité, elle se travaille en superposant les couches :

-humide sur sec : on ajoute des détails sur une couleur déjà sèche. Chaque teinte reste bien séparée de la précédente.

-humide sur humide : une couleur est appliquée sur la précédente, encore humide. Cette technique délicate exige rapidité et précision.

 

2. La bonne dose d’eau

Elle varie selon le rendu que l’on souhaite obtenir. Diluer la gouache permet d’approcher le rendu de l’aquarelle et de réaliser des lavis.

Une préparation classique moyennement diluée doit être souple (un peu comme une mayonnaise !) : lorsque vous secouez un pinceau chargé de peinture, une seule goutte doit tomber.

Vous pouvez également employer la gouache pure, à trait énergiques et au pinceau sec. À noter : la plupart des œuvres combinent les différentes techniques.

3. Du fond… aux détails

Effectuez tout d’abord une esquisse au crayon, au moins pour situer les grandes masses. Peignez les grandes masses de l’arrière plan puis les grands aplats. Vous pourrez ajouter enfin une succession de détails, d’ombres et de lumières pour créer du: Contrairement à l’aquarelle, il est possible d’éclaircir une teinte. C’est pourquoi relief.

À savoir  il est recommandé d’appliquer les couleurs sombres en premier.

Astuce : Clair ou obscur ?

Pour éclaircir une couleur, ajoutez :

-du blanc : prélevez une partie de la couleur d’origine et créez une nouvelle nuance en ajoutant un peu de gouache blanche.

-de l’eau : la teinte perd en opacité, mais devient plus claire… tout en restant la même !

À l’inverse, pour assombrir, ajoutez :

-du noir (ou une couleur plus sombre) : attention, le résultat s’avère parfois décevant !

-des couches de même teinte : cet ajout de matière densifie subtilement une couleur.

4. Quelques erreurs à éviter

Abstenez-vous de multiplier des couches épaisses. Ces « empâtements » risquent de s’écailler après séchage.

Plutôt que de rajouter indéfiniment des ombres et des lumières pour rattraper un volume peu convaincant, mieux vaut tout recouvrir d’un nouvel aplat… et recommencer !

Tournez votre œuvre pour l’observer sous différents angles. Certaines erreurs de perspective sont parfois plus visibles de côté ou à l’envers !

Prenez de la hauteur : en reculant d’un pas et en plissant légèrement les yeux, vous mettrez les contrastes en évidence.

Chargez suffisamment votre pinceau pour réaliser vos aplats en une fois. Pour les grandes surfaces, inclinez votre planche vers vous, et peignez successivement des bandes horizontales, en commençant par le haut.

N’ajoutez pas trop de blanc à vos couleurs… Elles pâlissent en séchant.

Utilisez tout ce qui peut vous aider. Vous tracerez des lignes droites et sans bavures en appuyant la virole de votre pinceau contre une règle positionnée obliquement par rapport au papier.

Autorisez-vous à exécuter de fins détails au crayon graphite… au lieu de voir rouge !

5. Vous avez dit texture ?

Opacité ne rime pas forcément avec uniformité. Certaines techniques confèrent un rendu plus vrai que nature aux végétaux, surfaces minérales et autres eaux vives :

Créez des ondulations à l’aide d’un peigne, projetez des gouttelettes de peinture en recourbant les poils d’une brosse à dents pour dynamiser une mer écumante ou une masse végétale.

Passez la couleur à l’éponge ou essuyez-la irrégulièrement avec un chiffon sec pour renforcer sa texture.

Appliquez un lavis pour adoucir les contrastes.