En Italie, Edme Bouchardon exécuta des dessins à la sanguine montrant diverses vues d’une copie fragmentaire d’une statue antique, L’Amour tendant son arc. Cette statue du IVe siècle av. J.-C., une des plus célèbres de Lysippe, est connue par une quarantaine de répliques antiques, dont une au Louvre. Une autre source, qui se rapproche au plus près du sujet traité par Bouchardon, est le tableau du Parmesan, L’Amour se taillant un arc (musée de Vienne), dont une copie, alors attribuée à Corrège, se trouvait à Paris dans la galerie du duc d’Orléans dès le début des années 1720. Le sujet de l’Amour se taillant un arc se trouve d’ailleurs fréquemment dans l’art italien des xvi e et xvii e siècles. Bouchardon va parallèlement étudier avec minutie sa composition en faisant poser le modèle vivant. Ces dessins, exécutés d’après un seul modèle, proposent un tour complet du sujet, étudié selon neuf points de vue. Bouchardon aimait dessiner, et il était considéré par ses contemporains comme un dessinateur hors pair.
Par Guilhem Scherf pour
Source : Le Louvre
Edme Bouchardon (1698-1762)
L'Amour taillant son arc dans la massue d'Hercule, 1750
Marbre, 173 x 75 x 75 cm.
Coll. musée du Louvre, Paris.
Localisation : Musée du Louvre
Photographe : Etienne Revault
Copyright photo : © 1995 Musée du Louvre / Etienne Revault