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Origami : Choisir son matériel

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L'origami est un art très accessible. La preuve : la réalisation de la plupart des modèles classiques ne demande qu'une simple feuille ! Mais attention, le choix du papier est déterminant pour la réussite de vos pliages.

À savoir : L'origami fonctionne avec de très nombreux types de papiers pourvu qu'ils soient souples, résistants et qu'ils conservent bien les plis.

1. Le format et le grammage

La plupart des modèles se font avec des papiers carrés de 15 ou de 20 cm de côté. Mais vous pouvez très bien utiliser un autre format que vous découperez à la bonne dimension.

L'origami se prête aussi bien aux papiers légers (serviette de table, crépon, calque...), qu'aux papiers moyens (papier kraft, papier d'impression, feuilles de magazine, papier métal...) ou même forts (carton, carte postale, photo...). Les papiers les plus légers (grammage inférieur à 80 g/m2) permettent de travailler davantage les détails.

2. Les papiers dédiés au pliage...

Fabriqué au Japon depuis 1 300 ans, le Washi est le papier traditionnel de l’origami : constitué de longues fibres entrelacées, il allie légèreté (60 g/m2), flexibilité et solidité.

De même grammage mais beaucoup plus simple à trouver, le papier origami marque bien les plis et offre une excellente résistance aux déchirures. Ses feuilles carrées présentent deux faces de couleurs ou de textures différentes.

Encore plus mince (25 g/m2), le papier de soie est plus délicat à manipuler. Proposé dans de nombreuses couleurs et textures (imitation fourrure, poils, végétaux...), il donnera une apparence plus réaliste à vos modèles.

Simple feuille d'aluminium ou papier cadeau doté d'une face métallisée, le papier métal présente une capacité unique de modelage et conserve parfaitement les plis dans le temps.

3. … et les autres !

Bon marché, très résistant et disponible dans de nombreux coloris, le papier kraft peut être utilisé pour la réalisation de modèles de grande taille.

Riche en motifs, le papier cadeau est également intéressant pour les grands pliages.

Pour de petits pliages (comme la grenouille ou la cocotte), le papier à cigarettes peut être une bonne solution.

Le papier à dessin est un excellent compromis. Optez pour un papier à forte teneur en coton, plus résistant et apte au pliage.

À savoir : quand l'origami vire à l'obsession !

Certains plieurs n'hésitent pas à utiliser des formats ou matériaux pour le moins originaux, mais faciles à trouver au quotidien :

-format A4, rectangles, triangles, hexagones…

-billet de banque (idéal pour un pourboire au restaurant !)

-tissu (pas si simple, mais si doux...)

-fil de fer

-ticket de métro

…et même des feuilles de pâtes alimentaires !

4. Et pourquoi pas votre propre papier ?

Les puristes préparent souvent eux-mêmes leur papier. Deux techniques au choix :

-La technique du papier sandwich (back-coating) : il faut coller, à l'aide de colle en spray, une feuille de papier de soie de chaque côté d'une feuille de papier aluminium. Vous associez la délicatesse du papier de soie à la rigidité et à la facilité de modelage de l'aluminium : idéal pour façonner les modèles les plus fins comme, par exemple, les insectes.

-La technique du papier mouillé (wet folding) permet de rendre une feuille de papier à dessin (ou tout autre papier épais absorbant bien l'eau) plus malléable au pliage. Vous devez humidifier le papier à l'aide d'une éponge ou d'un vaporisateur. Une fois le modèle réalisé, le papier sèche et retrouve résistance et rigidité.

Mémo : et pour les plus aguerris...

Origamiste confirmé, vous pouvez adopter :

-Le plioir, pour lisser et marquer le pli avec précision.

-La méthylcellulose (MC) (colle à papier peint) pour rigidifier les papiers les plus fins.

-Le canevas de plis (CP) : il décrit le pliage d'un modèle en représentant sur un même carré l'ensemble des plis qui servent à constituer la base de départ du modèle.