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Choisir son matériel de conservation

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Bichonnez vos œuvres finalisées ! Apportez–leur quelques soins supplémentaires : voici la liste du matériel incontournable pour les conserver dans les meilleures conditions.

1. Les vernis

Préserver les techniques humides

Huile, acrylique, aquarelle ou gouache : chaque technique impose l’utilisation de vernis spécifiques, autorisant un rendu mat, satiné ou brillant. La plupart s’appliquent en une seule couche et au pinceau, toujours dans le même sens.

  • Choisissez-les non jaunissants et passez-les après séchage complet de l’œuvre. N’hésitez pas à attendre plusieurs mois avant de traiter une œuvre à l’huile.
  • Des vernis spéciaux anti UV imperméabilisent et protègent les œuvres exposées à l’extérieur.
  • Si vous souhaitez qu’un restaurateur puisse un jour intervenir sur vos créations, employez des produits réversibles.

 

Préserver les médiums secs

Les vernis les plus classiques se présentent en aérosol ou sous forme liquide, à utiliser avec un pulvérisateur.

  • Vaporisez successivement plusieurs couches fines, pour ne pas détremper le papier, et laissez sécher avant toute nouvelle application.
  • Maintenez l’aérosol à environ 30 à 40 cm de l’œuvre.

2. Les matières protectrices

  • Le carton spécial conservation : antifongique, sans acide et doté d’une réserve alcaline, ce contrecollé est assemblé au moyen de colles neutres. Disponible en divers formats (jusqu’à 100 x 140 cm) et en différentes épaisseurs, il peut être utilisé pour fixer des œuvres ou servir de passe-partout pour l’encadrement. Façonné, il sert aussi à fabriquer des classeurs et des boîtes d’archives ou de présentation.
  • Le papier permanent : moins rigide que le carton, il permet de confectionner des chemises et des pochettes fermées sur trois côtés, éventuellement assorties d’un rabat. Les formats varient depuis 13 x 18 cm jusqu’à 60 x 80 cm.
  • Le papier barrière : sans acide et doté d’une réserve alcaline, il convient aux documents A3 ou A4. Selon l’usage, choisissez-le en feuilles volantes ou en sous-chemises.
  • Le film polyester : il faut qu’il soit chimiquement neutre pour fournir une bonne protection. Il se présente sous diverses formes, des classiques chemises fermées sur deux côtés aux pochettes divisées ou non en compartiments (pour la conservation de vos ektas par exemple), disposant ou non de perforations.

Mémo : réserve alcaline et pH neutre

  • La réserve alcaline : introduite dans les papiers lors de leur fabrication, cette substance (carbonate de magnésium ou de calcium, par exemple) neutralise l’acidification des matériaux sur la durée et prolonge leur longévité. Une fois cette réserve épuisée, le papier doit être changé.
  • Le pH neutre : c’est le taux d’acidité idéal d’un papier de conservation (proche de 7). Attention, neutralité d’un papier ne signifie pas toujours qualité : certains contenant des impuretés peuvent se fragiliser, et fragiliser l’œuvre conservée, avec le temps.

3. Les rangements

  • Les classeurs : choisissez des modèles fabriqués en carton spécial conservation, rigides et pouvant éventuellement s’insérer dans des étuis assortis. Vous obtiendrez une finition soignée, vos documents seront protégés au mieux, et vous pourrez les stocker aussi bien verticalement qu’horizontalement, en les empilant. Ils sont en général prévus pour stocker des documents de format A4 au maximum.
  • Les boîtes d’archives : dans le même format, également sans acide, elles sont utiles pour conserver à moindre coût un grand nombre de documents, protégés par des sous-chemises.
  • Les boîtes et coffrets : disponibles dans plusieurs formats, jusqu’à 60 x 80 cm, ils permettent de stocker bien à plat des documents de grandes dimensions. D’une finition soignée, réalisés en carton spécial conservation, ils protègent tout en permettant de consulter directement vos œuvres. Certains modèles, avec couvercle solidaire maintenu par des charnières, sont aisés à manipuler.
  • Les tubes : également en carton spécial conservation, ils accueilleront vos œuvres de grand format : peintures, gravures, posters, photos…

Mémo : Encadrement, les bons réflexes

  • Préférez les colles antifongiques à pH neutre aux recettes artisanales susceptibles de transmettre leur acidité aux œuvres.
  • Choisissez des papiers et des cartons qui optimisent la conservation de l’œuvre.
  • Ménagez de petites ouvertures aux coins du paquet pour laisser respirer les gravures anciennes.